domingo, julho 31, 2022

Ma sœur

 

Maria Leonídia
*23/04/1950
+29/04/2001
Português

À mon avis, il y a des personnes qui naissent deux fois, sans l'ombre d'un doute. L'une d'elles est ma sœur. Leonídia est née dans ce monde dans lequel nous vivons le 23 avril 1950 et est née de nouveau, mais au monde du bonheur absolu, le 29 du même mois, 51 ans terriens plus tard.

Elle était quelqu'un de spéciale. Dans notre noyau familial, c'était l'un des piliers les plus solides que nous ayons eus. Sœur responsable et zélée, elle a aidé à nous tous. Fille exemplaire, elle s'est dévouée sans relâche au bien-être de ses parents.

Elle avait une intelligence rare et une vaste culture ; elle connaissait les courants philosophiques, idéologiques, théologiques, littéraires, juridiques ; je ne peux pas énumérer tout ce qu'elle savait... Elle réussissait tous les examens pour admission à n'importe où. Partout où elle allait, elle était respectée et très appréciée, non seulement pour ses connaissances et sa grande compétence, mais aussi pour sa finesse d'esprit et sa civilité à toute épreuve.

Mais elle ne trouvait pas d'importance à son succès. Je me souviens toujours, avec un certain sentiment de culpabilité, qu'elle n'a pas voulu chercher des photos de sa graduation en Droit à la Université Fédérale de Minas Gerais (UFMG), ayant reçu plusieurs prix, dont le plus important, le Prix Rio Branco (1977, cliquez ici). J'aurais pu acheter les photos. Celles que nous avons sont de sa graduation à la Faculté de Lettres. Médailles, elle en possédait plusieurs, qu'elle remporta au cours de sa vie, bien cachées, vouées à l'oubli. Sa modestie était d'une nature non négociable. Nous avons souvent appris ses réalisations dans la profession à travers d'autres personnes, car elle ne se vantait de rien.

Ce qui était vraiment important pour elle, c'était le témoignage de la foi. Je pense que le travail qu'elle aimait le plus était de catéchiser les enfants et les adultes. Les week-ends, au lieu de se reposer, elle allait travailler pour notre paroisse et la seule récompense était la joie d'enseigner l'Amour prêché et transmis par Jésus.

Si elle vivait encore parmi nous, elle ne voudrait pas lire ce que j'écris, je le sais. Elle n'avait pas de vanités. Mais je dois lui rendre hommage, je l'admire et la remercie beaucoup pour tout ce qu'elle a fait pour nous.

Ce texte n'est pas à la mesure de la grandeur de son âme, mais peut-être l'aimerait-elle maintenant que nous nous souvenons de prier pour elle ou de demander son intercession auprès de notre Sauveur. Elle s'est déjà occupée de moi quelques fois, dans des situations où j'étais en souffrance, ce qui est quelque chose d'inhérent à notre vie ici, dans ce monde. Autant j'essaie d'interpréter rationnellement comme "pensée magique" les cas dans lesquels j'ai ressenti qu'elle intercédait pour moi, autant je ne peux pas réduire la consistance des faits au simple hasard.

Mais ceci devient trop triste, ce qu'elle n'était pas. Je viens d'avoir un flashback souvenir de ses rigolades. Je vais défaire mon froncement de sourcils, j'imagine que, là où elle est, elle doit trouver tout ce verbiage primitif très drôle. Plus risible que les comédies qui la faisaient rire aux éclats. Si nous voulions rire, tout ce que nous avions à faire était de regarder une émission comique ou un film, avec elle, et on se dilatait la rate.

Tiens, c'est ainsi que je veux me souvenir d'elle aujourd'hui, avec une grande joie pour la chance d'avoir vécu avec elle pendant de si bons moments.

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La petite étoile

O Prêmio Barão do Rio Branco (Maria Leonídia, 1977)

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