quinta-feira, dezembro 28, 2017

Verglas 1998 - 20 ans après

© Maria do Carmo Vieira-Montfils
Versão em português


C'était en janvier 1998 [1] [2] [3]. Je n'avais pas encore déménagé au Canada, mais je me communiquais avec mon chum, par internet, à tous les jours. Le 5 janvier, il m'a averti qu'il manquerait probablement d'électricité et qu’il ne pourrait pas se connecter. Les fils électriques étaient couverts d'une épaisse couche de glace, ainsi que tout le reste. Et la pluie verglaçante continuait à tomber.
Une chance qu'il m'ait prévenu, sinon j'aurais pensé qu'il ne voulait plus me parler. Les nouvelles au Brésil ne mentionnaient pas encore ce qui se passait et, même au plus fort du drame, les reportages à la télé étaient très rares. Sans électricité et sans téléphone, mon chum était pratiquement coupé du monde.
Les sites Web du Canada étaient hors ligne pendant un certain temps, je réussissais à avoir des nouvelles à travers les sites américains. Et les nouvelles n'étaient pas encourageantes.
Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est la pluie verglaçante ou verglas, en anglais "freezing rain" ou "ice storm", c'est un phénomène météorologique qui survient en hiver quand la température est autour de zéro °C et une pluie se transforme en glace au moment où elle touche les surfaces, où elle se colle, recouvrant tout de glace, ce qui donne un aspect de verre, comme si tout avait été vitrifié. Elle fait un petit bruit typique, comme si des milliers de petites aiguilles cognaient sur la fenêtre ou une autre surface. Le son n'a rien à voir avec celui de la pluie liquide, et encore moins de la neige, qui ne fait aucun bruit.
Cette pluie est tombée au Québec et en Ontario pendant quelques jours et la glace qui s'est formée est devenue très lourde, ce qui a provoqué des effondrements de toit, brisé et fait tomber des arbres, ainsi que des pylônes de transmission d'énergie; ils tombaient comme un jeu de domino – un scénario de dévastation jamais vu auparavant. Le pire c'est qu’après quelques jours de températures autour de zéro, le froid a beaucoup augmenté, avec des degrés négatifs aux environs de -20°C, rendant presque inamovible toute cette glace qui s'était accumulée. Le réseau électrique entier devrait être refait!
La tragédie a été d'une ampleur inimaginable pour ceux qui vivaient dans les villes. En plus du fait que la population n'avait plus de chauffage dans leur maison – impensable par un temps si froid – ils ne pouvaient pas cuisiner et ne pouvaient pas prendre une douche, car l'eau des robinets dépend des pompes qui fonctionnent à l'électricité. De plus, l'eau qui stagnait dans les installations hydrauliques gelait au froid et cassait les tuyaux.
Chanceux ceux qui avaient de la famille et des amis en campagne et qui ont pu voyager avant que les routes ne soient bloquées par des arbres et des poteaux « vitrés », au milieu du chemin. En campagne, de nombreuses maisons ont encore des poêles à bois, en plus de l'électricité, comme ce fut le cas avec mon chum. Une famille d'amis a réussi à se déplacer à temps, et est restée avec lui jusqu'à ce que la situation s'améliore. Une bonne chose, comme ça il n'était pas tout seul au milieu d'un monde en « verre ».
Il a réussi à garder la maison au chaud, avec le poêle à bois. Pour avoir de l'eau pour cuisiner et pour se laver, ils devaient se rendre dans les installations du service d'incendie de la ville. Les provisions étaient achetées dans les villages les plus proches, avec beaucoup de difficulté, car les routes étaient très dangereuses.
Les épiceries ont également eu des difficultés à garder leurs stocks et tout est devenu plus cher. La consommation de bougies a augmenté énormément et les prix étaient plus élevés, les commerçants ayant également de la misère à recomposer leurs réserves.
Durant la crise du verglas, tout le monde s'entraidait, la solidarité était renforcée. Les pompiers, comme d’habitude, ont joué un rôle très important dans l’aide à la population. Ils ont eu beaucoup d’ouvrage.
Les travaux pour réparer le réseau électrique ont été herculéens, une bataille contre le temps et contre le froid glacial. L'Armée a été convoquée pour aider les fonctionnaires de la compagnie hydroélectrique et aussi pour aider la population. Les soldats faisaient du porte-à-porte dans toutes les villes et dans tous les coins, même les plus éloignés, pour vérifier l'état des habitations, pour secourir les gens et les transporter aux abris, où il y avait des génératrices, où ils pouvaient manger et prendre leur douche. Ce fut une aide bénie, où les soldats arrivaient, les gens les saluaient comme des héros.
Après presque un mois sans parler avec mon amour, malgré les milliers de tentatives de l'appeler au téléphone, d'innombrables vérifications s'il n'y avait pas de messages par courriel, je reçois un... oh, quel soulagement! Le message était court car il utilisait une génératrice pour l'ordinateur, ça ne pouvait pas être long. Internet marchait par téléphone, alors je pouvais l'appeler... Ouf! Une semaine de plus et nos communications se sont rétablies normalement à nouveau.
À ce moment-là, j'ai eu accès aux nouvelles directement par mon chum et j'ai pris connaissance de l'ampleur des conséquences de l'inclémence de la Nature. Rien pour nous faire rire, mas on réussit quand même à trouver de quoi de drôle. Comme les flamants roses congelés dont j'ai vu la photo sur un site web aux États Unis, j'étais consternée de les voir morts comme ça et j'ai montré l'image à plusieurs Brésiliens qui, à leur tour, étaient inconsolables. Ce n'était pas indiqué que les oiseaux n'étaient pas vrais, c'étaient des objets décoratifs de jardin, en plastique ! On s'en souvient encore et on rigole.
        Il est regrettable que 30 personnes soient mortes des suites de cette tragédie. Surprenant, quand même, qu'il n'y ait pas eu plus de victimes, telle a été la catastrophe.        
       En dépit d'être loin, j'ai participé, j'ai eu mon lot d'angoisse... et sans pouvoir rien faire. Mais ce fut une expérience très importante, j'ai vu comment les Canadiens sont solides, solidaires et, surtout, victorieux. Ils ont toujours construit et continuent à construire un pays de qualité supérieure dans des conditions très difficiles. Rien ici n'est facile. Dans les vieux temps et aussi aujourd'hui, dans les coulisses de toute cette bonne qualité de vie, il y a beaucoup, beaucoup de travail !

quarta-feira, dezembro 27, 2017

Verglas 1998 – 20 anos depois

© Maria do Carmo Vieira-Montfils
Version en français

Foi em janeiro de 1998 [1] [2] [3]. Ainda não tinha-me mudado para o Canadá, mas me comunicava com meu então namorado, pela internet, diariamente. No dia 5 de janeiro, ele me preveniu que, provavelmente, faltaria energia elétrica e que não poderia se conectar. Os fios elétricos estavam cobertos por uma espessa camada de gelo, bem como tudo o mais. E a chuva congelada continuava.
Ainda bem que ele me avisou, do contrário teria pensado que ele não queria mais conversar comigo. Os noticiários no Brasil ainda não mencionavam o que estava acontecendo e, mesmo no auge do drama, noticiaram muito pouco. Sem energia elétrica e sem telefone, meu namorado tinha ficado praticamente isolado do mundo.
Os sites web do Canadá ficaram fora do ar por algum tempo, eu conseguia notícias através dos sites americanos. E as notícias não eram animadoras.
Para quem não sabe o que é a chuva congelada, em francês “pluie verglaçante” ou “verglas”, em inglês “freezing rain” ou “ice storm”, trata-se de um fenômeno meteorológico que acontece no inverno, quando a temperatura gira em torno de zero °C e cai uma chuva que se congela no momento em que toca as superfícies, onde se gruda, cobrindo tudo de gelo e dando uma aparência de vidro, como se tudo tivesse sido vitrificado. Ela faz um barulhinho típico, como se fossem pequenas e milhares de agulhas batendo na janela ou alguma outra superfície. Não tem nada a ver com o som da chuva líquida, muito menos com neve, que não faz barulho nenhum.
Essa chuva caiu nas províncias de Québec e Ontário durante alguns dias e o gelo que se formou tornou-se pesadíssimo, provocando desabamentos de telhados, quebra e queda de árvores, bem como de torres de transmissão de energia, que tombavam como num jogo de dominó – um cenário de devastação, como nunca antes ocorrera. O pior é que, após esses dias de temperaturas em torno de zero, o frio aumentou muito, com graus negativos em torno de -20°C, tornando esse gelo todo que se acumulara praticamente irremovível. Toda a rede elétrica teria que ser refeita!
A tragédia foi de magnitude inimaginável para quem vivia nas cidades. Além de a população ter ficado sem aquecimento nas suas moradias – impensável num tal frio – não tinham como fazer comida, nem podiam tomar banho, pois para sair água das torneiras depende-se de bombas que funcionam a eletricidade. Além disso, a água que ficou estagnada nas instalações hidráulicas congelou com o frio e estourou os canos.
Foi de sorte quem tinha parentes e amigos morando na zona rural e que conseguiu viajar antes que as estradas ficassem bloqueadas por árvores e postes envidraçados, tombados no meio do caminho. No interior, muitas casas ainda têm aquecimento à base de fogão de lenha, além da eletricidade, como era o caso do meu namorado. Uma família de amigos conseguiu se deslocar a tempo e ficou morando com ele até a situação melhorar. Foi ótimo, pois assim ele não ficou sozinho no meio de um mundo de vidro.
Ele conseguiu manter a casa aquecida, com o fogão de lenha próprio para aquecimento. Para ter água para cozinhar e para tomar banho, eles tinham que ir às instalações do Corpo de Bombeiros, na cidade. Os mantimentos eram comprados no vilarejo próximo, com muita dificuldade, pois as estradas estavam muito perigosas.
Os estoques das mercearias estavam sendo mantidos com muito custo e tudo ficou mais caro. O consumo de velas aumentou absurdamente, e os preços ficaram bem mais altos, pois os comerciantes também tinham dificuldades para repor suas reservas.
Durante a crise do “verglas”, todos se ajudaram, a solidariedade foi fortalecida. Os bombeiros, como de costume, desempenharam um papel muito importante na ajuda às pessoas. Eles estiveram muito ocupados todo o tempo.
Os trabalhos para consertar a rede elétrica foram hercúleos, uma luta contra o tempo e contra o frio glacial. O Exército foi acionado para ajudar os funcionários da companhia de energia elétrica e também para ajudar a população. Os soldados foram de porta em porta em todas as cidades e em todos os rincões, para verificar as condições das habitações, para socorrer os moradores e para transportá-los para abrigos, onde havia geradores, banho e alimentação. Foi uma ajuda abençoada, onde chegavam, o povo saudava os soldados como heróis.
Depois de quase um mês sem falar com meu amor, apesar dos milhares de tentativas de chamá-lo pelo telefone, das incontáveis verificações se não havia mensagens por e-mail, recebo uma... ah, que alívio! A mensagem era curta, pois estava usando um gerador para o computador, não podia demorar muito. A internet funcionava por telefone, então, poderia ligar para ele... Ufa! Mais uma semana e voltamos a nos comunicar normalmente.
Daí em diante, passei a ter acesso às notícias diretamente pelo meu namorado e tomei conhecimento da magnitude das conseqüências da inclemência da natureza. Nada para nos fazer rir, mas mesmo assim conseguimos encontrar algo engraçado. Como os flamingos congelados, dos quais vi a foto em um website dos Estados Unidos, fiquei consternada por vê-los mortos, daquele jeito, e mostrei a imagem para vários brasileiros que, por sua vez, ficaram inconsoláveis. Não estava indicado que as aves não eram verdadeiras, eram apenas objetos de plástico decorativos de jardim! Sempre rimos bastante, quando nos lembramos disso.
       Triste foi que morreram 30 pessoas em consequência dessa tragédia. Surpreendente, assim mesmo, que não tenha havido mais vítimas, tal foi a catástrofe.     
       Apesar de estar longe, participei dessa angústia... e sem poder fazer nada. Mas foi uma experiência muito importante, vi como o povo canadense é “duro na queda”, solidário e, sobretudo, vitorioso. Construíram e continuam sempre construindo um país de qualidade superior, em condições dificílimas. Aqui, nada é fácil. Nos velhos tempos e também hoje, nos bastidores de toda essa boa qualidade de vida, há muito, muito trabalho!
[3] 
http://ottawacitizen.com/news/local-news/remember-the-ice-storm-of-98-it-was-the-most-devastating-and-least-ferocious-of-disasters

segunda-feira, dezembro 25, 2017

Mon tendre aveu


😊😜😍
Pour mon 19e Noël au Québec: quand on a des souvenirs de deux pays, quand on a comme des "greffes" de souvenirs du pays d’adoption (la mémoire du pas vécu), ajoutés aux vrais... C'est quelque chose!

Toute cette neige…
C’est beau mon pays
Un privilège, je le dis, mon tendre aveu
En plus, que mon cœur en a deux  
Je peux bien avoir les cheveux blancs  
Comme ma mère les avait à cent ans
Deux pays, deux vies, à me vieillir
Deux temps, deux ailleurs, en souvenir
Ça fait du bien, quand même
Quand c’est l’amour qui mène
C’est ben pour dire
Ça vaut la peine
Les deux printemps dans le cœur
Et mon jardin plein de fleurs