terça-feira, janeiro 26, 2016

Tambours dans le jardin – Carnaval




Versão em português

Je ne sais pas si c’est parce que je vieillis, ou si le fait de se rappeler du passé est typique des expatriés. Peut-être serait-il parce que le carnaval au Brésil s’approche et les souvenirs se ravivent. C’est curieux comment ils s’enchainent parfois et on se fait prendre dans un tourbillon de mémoires.
Je ne dis pas que j’aurais aimé être là-bas. Non, surtout pas ces derniers temps, le Brésil semble être réfractaire à l’ordre et au progrès, c’est fou, ça fait peur, je l’avoue. Seulement la famille et les amis pour me motiver d’y aller. Et cette nostalgie, j’y tiens, j’ai le droit de l’avoir, elle m’appartient…
            Aujourd’hui, le 26 janvier 2016, en plein hiver canadien, le vent a tourné soudainement et souffle fort, en provenance du sud. La température monte vite, on dirait que la nature a des bouffées de chaleur.
            Il ne faut pas se plaindre tout le temps, on a un hiver bien doux, pas comme les années précédentes. On a eu un bel été et un bel automne également. Le soleil était souvent au rendez-vous… De quoi à voyager dans mes souvenirs.
            À l’été, pendant mes jardinages, les fleurs, ici et là, me transportent dans le temps, par le pouvoir des arômes. Les odeurs sont difficiles à décrire mais on s’en rappelle. Il y avait des parfums dans certains quartiers de ma ville natale, Belo Horizonte, des senteurs d’arbre, je crois; je pouvais avoir les yeux bandés et je saurais où j’étais.
            Ah... les petites fleurs d’avril, tellement jaunes! Dans leur dignité sauvage, elles sentaient l’herbe et poussaient partout : sur les ravins, les terrains vacants, les collines, les cours arrières, même sur les rues. Comme si le soleil avait été déversé et éparpillé.
            Par une belle journée d'été, je ne pensais même pas à cela, quand un coup de vent également du sud, comme aujourd’hui, en rafales, a apporté un vieux son, comme d’une école de samba qui s’entrainait à la « favela do Morro do Pau Comeu ». Le son des tambours devenait faible, disparaissait, puis devenait fort de nouveau, au gré des bouffées de l’air. Ce bruit dérangeait parfois, il perturbait la concentration; mais souvent, je me laissais aller dans la cadence, mentalement, sans me rendre compte. C’était comme ça presque toute l’année, le rythme, en mode subliminaire, marquait mon âme brésilienne pour toujours.
            Il y a des mémoires qui restent latentes depuis longtemps, suite à des évènements et à des sensations qui ont contribué à nous façonner, sans que nous nous en rendions compte, et de temps en temps relancent nos émotions et nos pensées, ravivent nos sentiments et révèlent nos traces.
            Eh bien, cela faisait si longtemps que je n’entendais pas ces coups de tambour, mais ils étaient emmagasinés dans un recoin de mes cachettes, prêts à sortir n’importe quand, pour danser la samba ici même au Canada.
            Par un geste instinctif, plus fort que la raison, j’ai tourné les yeux vers la direction d’où venait le vent, comme si j’allais voir un danseur de samba avec ses acrobaties, ou une fille porte-drapeau, toute habillée en plumes, à tournoyer gracieusement, apparaître tous les deux, à travers la végétation exubérante qui nous entoure, chez nous, pendant l’été. Les arbres semblaient être dans le rythme, peut-être cachaient-ils leurs tambours en arrière de leurs feuillages luxuriants.
Sans préavis, j'ai commencé à danser, j'ai essayé quelques pas de samba, comme quelqu'un détraqué. Sans pouvoir associer ma mise-en-scène avec les effets sonores qui m'inspiraient, mon mari n'a pas résisté à l'envie de rire, un peu méfiant devant mon attitude soudaine... Serait-il la pratique d'un rituel primitif que je ne lui avais pas encore révélé?
Pour ne pas avoir des conséquences irréversibles, je me suis dépêché à lui demander d'où venait ce bruit-là. C'est comme ça qu'il a reconnu ma danse, car elle au moins suivait le rythme. Bien sûr, j'ai essayé déjà plusieurs fois de danser la samba, autrefois, mais j'ai toujours l'impression que ma façon de danser est un peu différente, ça ressemble à une danse amérindienne; probablement grâce à ma "brésilité", qui mélange tout; ça fait penser un peu, peut-être, à la danse de la pluie. Et justement, mes petites plantes avaient besoin d'un peu d'eau...
            Les tambours rythmés que l'on entendait venaient d'une vieille presse à foin[1]  utilisée dans une ferme de notre voisinage. C'est une sorte de tracteur avec des dispositifs pour comprimer le foin, en produisant les traditionnels balles en forme de parallélépipèdes ou de cylindres, qui sont, ensuite, collectés. C'est un travail difficile - porter des "fardeaux" n'est pas facile. Mais ce sont de bons souvenirs de sa jeunesse quand, avec sa famille et les amis, mon mari faisait le travail quotidien de la ferme avant de prendre d'autres chemins dans la vie. Ils n’avaient pas de nombreux moments de repos, mais c'étaient des activités saines, et ils s'entraidaient pour survivre. Maintenant il y a des machineries qui font presque tout le travail, mais quelques vieux tracteurs sont encore en usage.
            Vivre ici me permet d'apprendre beaucoup. Je me familiarise de plus en plus avec l'histoire du Canada. Je trouve cela important pour m'instruire, sans regarder seulement mon nombril brésilien. Ainsi, on comprend mieux comment se fait le cheminement de l'humanité. Donc, je partage ces traits culturels avec mes lecteurs et j'espère que ce ne sera pas inutile.
Tout a tellement changé depuis notre temps de jeunesse! Bien que pas toujours pour le mieux, nous ne pouvons pas nier qu'il y ait eu un certain développement et que la vie ait amélioré à bien des égards. La technologie, par exemple, a beaucoup aidé. Sans elle, je ne pourrais pas laisser mes mots et mes sentiments ici, comme beaucoup d'autres le font également, afin qu'ils soient disponibles pour ceux qui voudront lire et, peut-être, trouveront-ils de l'utilité ou de l'humour.
Nous ne pouvons pas nous décourager, nous ne pouvons pas laisser mourir la samba. Je fais ma part, je ne vais plus essayer de danser, promis.


[1] https://www.youtube.com/watch?v=k1GptrZ2qzg

quinta-feira, janeiro 21, 2016

Em construção



Entrei numa página web onde havia o desenho de uma casinha e escrito abaixo: “Em construção”. Já vi isso muitas vezes, claro, mas, num de meus ataques nostálgicos, lembrei do meu doce lar no Brasil, onde o uso dessa expressão era frequente; isso foi há muito tempo, quando nem sonhávamos com internet.     
Era uma casa... chão, teto, paredes, tinha tudo, e foi ali que vivi durante muito tempo, desde que nasci. Hoje, concluo que foi essa a pátria que conheci e que me amou. Era uma morada encantada pelo mistério da eternidade – sempre inacabada – e tocada serenamente por aquilo que nós, pobres mortais, podemos perceber como felicidade. Não havia previsão de quando terminaria, a construção era sempre pautada no futuro. Éramos ainda jovens.
            Durante décadas morei naquela casa grande por dentro. Na rua, passavam enxurradas torrenciais, quando chovia. Já teve até inundação. Às vezes, dava goteira. Mas sempre tinha um jeito de consertar, até mesmo as gotas salgadas dos olhos da gente... Isso ninguém pode evitar.
            Não posso negar que, além de sempre inacabada, aquela casa estava constantemente em mutação, era mutante. Mudavam-se portas, janelas e paredes de lugar, como se fossem móveis. Tudo era mutável… Era surreal. Mas como éramos felizes! Talvez isso tenha nos ajudado a sermos capazes de nos reinventar, quando as condições exigem.
            Não me lembro de todas as alterações, ao longo dos anos, mas algumas me marcaram. A sala grande foi dividida em duas, fechou-se o arco e uma bela parede foi erguida, com acabamento em pedras de Ouro Preto, do lado que era visível para quem entrava, vindo do exterior – causava uma bela impressão. Mas a comunicação com o resto da casa passou a se fazer por caminhos tortuosos e isso nos incomodou. Decidiu-se pôr parede abaixo e voltar com o antigo arco que dividia os dois ambientes, podendo ser fechado por aquela porta de quatro folhas que se dobravam, duas de cada lado... que raramente se encontravam. A passagem era livre.
            Houve outros arcos dividindo ambientes que também se fecharam e depois se abriram, alguns se transformaram em estantes embutidas. Cheguei a pensar na possibilidade de termos uma porta, daquelas disfarçadas com prateleiras de livros que, a um toque abracadabrante, se abrisse em uma outra sala. Não que tivesse alguma coisa para esconder, mas para termos parede e passagem ao mesmo tempo, com um certo charme. Mataríamos dois coelhos de uma cajadada só. Não me lembro se dei esta sugestão aos meus pais, se o fiz, a ideia deve ter ido para alguma sala de espera.
            Janelas foram muitas que perderam a função, pela adição de puxados, por vezes avarandados. Com a progressão dos perigos da cidade, as varandas também foram-se fechando, com grades em profusão. Nossa casa foi tomando o aspecto de uma prisão. Mas só para quem estava do lado de fora. Lá dentro, nossos pensamentos tinham asas e voavam longe. Todos que entravam lá de bons modos, eram bem recebidos e arrebatados nessas revoadas poéticas, filosóficas, espirituais e espirituosas, muitas vezes lúdicas. E foram muitos os que testemunharam isso e se tornaram "habitués".
            Mas voltando às reformas da casa, a alteração mais extravagante de que me lembro, foi uma parede levantada para criar um corredor, que se tornou inviável, pela escuridão que ali se instalou; teria que haver luz artificial o dia inteiro. O destino desta parede também foi a demolição, mas na espera de mão de obra ou de recursos, não sei, foi aberto um buraco provisório... Sim, um buraco pelo qual tínhamos que fazer uma verdadeira acrobacia para passar – éramos jovens. Esse buraco já nos garantiu muitas gargalhadas, não foi uma passagem inútil.
            Provisório era uma palavra muito conhecida nossa. Confesso que, ao entrar na adolescência, comecei a ter vergonha da eterna situação de construção da nossa casa, com o fator provisório sempre entrando em cena. Que bobagem! Hoje eu sei. Tanta coisa mais importante se passava naquele lar, ensinamentos de toda ordem, tantas artes e bondades, tanto amor circulava ali, caridade... Podemos dizer, meus irmãos e eu, que tivemos “berço de ouro”, apesar daquela simplicidade toda. Ouro de outra matéria, de outra dimensão.
            Era nosso “palais de la liberté” (Palais de la liberté). Por fora, o nosso palácio parecia pequeno, mas tinha um coração enorme!
 
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sexta-feira, janeiro 15, 2016

Trânsito caótico na capital mineira



Foto do Colégio Arnaldo por Léo Montfils 2003
17/07/1962 - Jornal da Memória 😊
    Ocorreu ontem um acidente, na interseção da Avenida Carandaí com Rua Ceará, envolvendo dois veículos. Por sorte, só circulavam estes dois carros no momento da ocorrência. Um táxi (Buick) seguia no sentido Centro, quando foi abalroado por uma Rural Willys que descia a Rua Ceará. 
(as imagens dos carros são para dar uma ideia de como eram)

Buick 
Image URL

Rural Willys
        (Willys Overland)

    Ao que tudo indica, o veículo utilitário estava em alta velocidade e não conseguiu frear a tempo de evitar a colisão. O táxi perdeu o controle da direção, atravessou o canteiro do meio, passando entre os troncos das árvores, mas não conseguiu evitar uma árvore do passeio, arrancando-lhe parte da casca, indo terminar sua trajetória no muro do Colégio Arnaldo, onde deixou a marca do violento impacto.
    Felizmente, ninguém se machucou gravemente. Os passageiros do táxi, um casal e três crianças, bem como o motorista, foram socorridos prontamente pela vizinhança local e pelos empregados do posto de gasolina da esquina próxima, mas não foram necessários maiores cuidados que prestimosos copos d’água com açúcar, para acalmar o susto. 
    O pai das crianças, sendo médico, assumiu o controle da situação, não encontrando motivos para procedimentos de urgência; apenas o menino pequeno, de aproximadamente 4 anos, apresentava leve escoriação na fronte, sendo o ferimento submetido a limpeza e curativo. A família estava apressada para não perder a hora em evento religioso, para o qual uma das meninas estava devidamente paramentada, e seguiram em outro táxi, sem mais delongas.
    Soube-se, depois, que celebrava-se uma missa na Capela do Colégio Arnaldo e, no momento da batida, o sacerdote fazia a Consagração. Os fiéis presentes à celebração contaram posteriormente que o padre, ouvindo os estrondos do lado de fora, fez uma pequena pausa e rezou em intenção das pessoas envolvidas no acidente.
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    Aquela menina paramentada era eu, que estava indo para a minha Primeira-Comunhão, na Igreja do Carmo, situada na BR-3, como ainda chamávamos a Avenida Nossa Senhora do Carmo, naquela época. 
    Curiosa coincidência, caí de joelhos dentro do táxi, com o impacto da batida, no momento em que o padre fazia a Consagração, na Capela do Colégio Arnaldo... Mas, deixando de lado essas considerações que estão além do nosso entendimento e já um tanto démodées para muitos, lá fui eu para aquela importante mudança na minha vida, humilhada, com a roupa suja por ter caído no chão do carro. Mas o fervor infantil e as ponderações de minha mãe, dizendo que aquilo não tinha importância nenhuma, superaram tudo.
    Só não superei, por algum tempo, o trauma psicológico que o acidente me deixou. Não havia meios de me fazer entrar em um automóvel. O único veículo que me inspirava segurança era o tróleibus. Incontáveis foram as vezes em que subi a Rua do Ouro de tróleibus, para ir à missa nos Dominicanos, lá no alto da Serra.
    Como os tempos mudaram... Minhas lembranças são coisas mesmo do século passado. 
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Mais registros do jornal da memória 😉 :
    Foi no dia 16 de julho - Dia de Nossa Senhora do Carmo -, em 1962, na Igreja do Carmo que, coincidentemente, receberam a Primeira Eucaristia os filhinhos da Sra. Elenir Ferreira Péret e do Dr. Paulo Péret - Paulinho e Alexandre - e a filha da Sra. Esther Maria Tamm de Lima Vieira e do Dr. Yvon Rodrigues Vieira (tio do Dr. Paulo Péret) - a pequena Maria do Carmo, que havia completado seus 7 anos de idade há poucos dias.
    Após a cerimônia, a família de Maria do Carmo seguiu para a casa de seus tios, Sra. Maria de Lourdes Tamm de Lima Pereira e Dr. Carlos Horta Pereira, na rua Pascal, 70. Os tios organizaram uma reunião, com a presença de vários familiares, e ofereceram lauto lanche aos presentes.
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