Hémisphère
Nord, Canada, Province de Québec, fin des années 1950, dans la région de Montérégie... Dans les réunions de
famille, les récits sont si vifs que c'est comme si j'avais été présente – j'ai
des implants de mémoire.
Après
les tâches du matin à la ferme familiale, il était temps d'aller à l'école. En
hiver, le ciel était encore sombre lorsque nous quittions la maison. Parfois il
y avait de la neige à la hauteur de la ceinture d'un enfant d'environ 10 ans.
C'est tout ce que nous trouvions en chemin: de la neige et de la neige.
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La neige poussée vers les bords des rues
et des routes, pour se frayer un chemin, pouvait atteindre la hauteur des fils
téléphoniques. L'avantage d’avoir tout glacé était que nous pouvions prendre un
raccourci, en traversant la rivière congelée, à l'arrière de la maison, pour
nous rendre à l'école rurale, à pied.
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Moi, le frère aîné, j'allais en avant
pour créer un chemin sur la neige pour les plus jeunes qui me suivaient de
près. En arrivant là-bas, la première chose à faire était d’aider la maîtresse
d'école à entrer du bois de chauffage, si elle jugeait que ce qui restait de la
veille ne suffirait pas à nous réchauffer.
Les
enseignants étaient considérés et respectés comme une autorité par la société
en général, et les élèves avaient beaucoup d'admiration pour eux.
Après
les activités de la journée à l'école, à la fin de l'après-midi, les élèves
remettaient tout en place, balayaient et époussetaient, avant de rentrer chez
eux, où d'autres tâches domestiques nous attendaient, selon la période de
l'année, avant et après le délicieux et impatiemment attendu souper.
On
était des enfants heureux, malgré toutes les difficultés - C'était comme ça que ça devait être, il n'y avait pas d'autre moyen.
Tout le monde a traversé ça.
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Un
petit peu plus loin dans le temps, plus au nord, dans la région du Bas-Saint-Laurent,
dans les années 1940… de ces temps-là, j’ai une narrative de notre ami et
voisin qui a déménagé « là-haut », ça ne fait pas longtemps.
On
aimait beaucoup entendre ses histoires. La façon dont il racontait ses vécus
était spéciale, c’était magique comment il gardait notre attention et on
devenait comme des enfants qui écoutent des contes de fées. Mais les histoires
étaient vraies.
Comme
quand il allait à l’école, pendant l’hiver…
Il
vivait dans une petite ville. La maison de son grand-père était proche de
l’école. Notre ami avait un chien très intelligent qu’il aimait beaucoup. À
l’aide d’une sorte de traineau, son chien l’amenait chez son grand-père, qui
lui donnait de bonnes récompenses; le chien savait où aller le matin. À la fin
de la journée, notre ami reprenait son transport avec son fidèle compagnon et
tous étaient contents de revenir à la maison.
Je
n’ai pas son talent de narrateur, mais je voulais lui rendre hommage avec cette
petite histoire qui illustre bien les bons anciens temps au Québec.
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C'était parfois difficile, mais tous allaient à l'école. C'est comme ça qu'un pays civilisé et développé est construit. Dommage que ce ne soit pas de la même façon partout au monde.
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C'était parfois difficile, mais tous allaient à l'école. C'est comme ça qu'un pays civilisé et développé est construit. Dommage que ce ne soit pas de la même façon partout au monde.
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