terça-feira, maio 28, 2019

Au chemin de l'école


Hémisphère Nord, Canada, Province de Québec, fin des années 1950, dans la région de Montérégie... Dans les réunions de famille, les récits sont si vifs que c'est comme si j'avais été présente – j'ai des implants de mémoire.
Après les tâches du matin à la ferme familiale, il était temps d'aller à l'école. En hiver, le ciel était encore sombre lorsque nous quittions la maison. Parfois il y avait de la neige à la hauteur de la ceinture d'un enfant d'environ 10 ans. C'est tout ce que nous trouvions en chemin: de la neige et de la neige.
- La neige poussée vers les bords des rues et des routes, pour se frayer un chemin, pouvait atteindre la hauteur des fils téléphoniques. L'avantage d’avoir tout glacé était que nous pouvions prendre un raccourci, en traversant la rivière congelée, à l'arrière de la maison, pour nous rendre à l'école rurale, à pied.
- Moi, le frère aîné, j'allais en avant pour créer un chemin sur la neige pour les plus jeunes qui me suivaient de près. En arrivant là-bas, la première chose à faire était d’aider la maîtresse d'école à entrer du bois de chauffage, si elle jugeait que ce qui restait de la veille ne suffirait pas à nous réchauffer.
Les enseignants étaient considérés et respectés comme une autorité par la société en général, et les élèves avaient beaucoup d'admiration pour eux.
Après les activités de la journée à l'école, à la fin de l'après-midi, les élèves remettaient tout en place, balayaient et époussetaient, avant de rentrer chez eux, où d'autres tâches domestiques nous attendaient, selon la période de l'année, avant et après le délicieux et impatiemment attendu souper.
On était des enfants heureux, malgré toutes les difficultés - C'était comme ça que ça devait être, il n'y avait pas d'autre moyen. Tout le monde a traversé ça.
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Un petit peu plus loin dans le temps, plus au nord, dans la région du Bas-Saint-Laurent, dans les années 1940… de ces temps-là, j’ai une narrative de notre ami et voisin qui a déménagé « là-haut », ça ne fait pas longtemps.
On aimait beaucoup entendre ses histoires. La façon dont il racontait ses vécus était spéciale, c’était magique comment il gardait notre attention et on devenait comme des enfants qui écoutent des contes de fées. Mais les histoires étaient vraies.
Comme quand il allait à l’école, pendant l’hiver…
Il vivait dans une petite ville. La maison de son grand-père était proche de l’école. Notre ami avait un chien très intelligent qu’il aimait beaucoup. À l’aide d’une sorte de traineau, son chien l’amenait chez son grand-père, qui lui donnait de bonnes récompenses; le chien savait où aller le matin. À la fin de la journée, notre ami reprenait son transport avec son fidèle compagnon et tous étaient contents de revenir à la maison.
Je n’ai pas son talent de narrateur, mais je voulais lui rendre hommage avec cette petite histoire qui illustre bien les bons anciens temps au Québec.
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        C'était parfois difficile, mais tous allaient à l'école. C'est comme ça qu'un pays civilisé et développé est construit. Dommage que ce ne soit pas de la même façon partout au monde.

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