L’ÉGLISE CATHOLIQUE AU QUÉBEC

On dit souvent que Religion et Politique sont des sujets qui ne portent pas des fruits, qui mènent toujours au débat parce que chacun a sa croyance et son opinion et ne veut pas les changer. C’est cela. Je viens justement, par la présente, ouvrir un débat qui semble fermé au Québec – celui de la Religion Catholique – et je compte sur votre patience de bien vouloir me lire.

L’objet de mon inquiétude concernant l’Église catholique du Québec présentement est sa disparition. Ça me rend triste de voir les églises vendues et utilisées à d’autres fins, de voir si peu de monde qui va à la messe. Les gens ne croient plus à rien. J’ai été presque contaminée par cette mentalité d’abandon, mais je suis en train de me ressaisir. Et j’ai eu une idée, peut-être trop audacieuse, d’essayer de secourir l’Église catholique au Québec. Je pense à m’adresser aux autorités religieuses locales, même si je constate qu’elles ont déjà démontré, à mon avis, un déconcertant manque d’intérêt. Probablement qu’ils sont gênés de toutes les mauvaises conduites du clergé, par le passé, et qui sont mises à découvert les derniers temps. À qui d’autres il faut s’adresser? Au Vatican? Le Vatican, non plus, ne semble pas inquiet de ce qui se passe ici. Mais je vais envoyer une copie de cette lettre au Vatican quand-même, car ce nouveau Pape semble un peu différent des autres.

Est-ce possible que le Vatican n’ait pas remarqué que l’entité est en voie d’extinction ici? C’est certainement en conséquence de l’histoire de l’Église au Québec, de tous ses mauvais pas, que le peuple perd la foi et ne la soutient plus, je sais. Mais on sait également qu’il y avait de bonnes réalisations, du bon monde, des gens très saints même! Ce n’est pas parce que quelques-uns ont commis des erreurs, que l’on perd l’essence de la doctrine.

          Dans le passé, l’Église catholique envoyait des missionnaires aux pays dits païens pour les évangéliser et aux pays moins munis pour les aider. En plus de répandre la Parole de Dieu, ils aidaient les communautés, sans rien exiger comme rémunération. C’était leurs congrégations qui parvenaient à leurs besoins, avec l’argent des donations et des partages. Aujourd’hui, l’Église n’a plus besoin de donations! Il y a tellement d’écoles privées gérées par des congrégations religieuses, partout au monde – et ce n’est pas donné pour étudier dans ces écoles! L’Église a du « business » dans plusieurs domaines. Peut-être pas ici, mais elle ramasse encore beaucoup d’argent – il s’agit juste de regarder la pompe et l’apparat du clergé, voire du Vatican! Il y a beaucoup d’argent accumulé, il faut faire un bilan de tout ça, s’organiser et s’en servir plus humblement. Moins de rituels et de somptuosité feraient du bien également– ça coûterait moins cher à l’Église pour survivre.

         Voici mon idée : le Québec a besoin de missionnaires! Pour faire accroitre la foi du peuple et pour donner d’exemple. C’est par l’exemple que l’on réussit à mieux convaincre. Le Québec va bientôt avoir plus de vieux que de jeunes, beaucoup de vieux dans les résidences pour les gens âgés et peu de personnel pour les soigner. Que l’Église envoie donc des religieux et des religieuses pour ce travail – humblement et GRATUITEMENT. Comme ils faisaient dans les pays du tiers monde, par le passé. Des milliers de sœurs religieuses œuvraient dans les hôpitaux, par exemple, sans recevoir pas un sou – elles étaient nourries, logées, blanchies par leurs congrégations.

           Ce serait la chance pour l’Église de se réconcilier avec le Québec, par la prestation d’un service de réelle nécessité. C’est certain que le peuple reconnaîtrait cette attitude plus en accord avec la doctrine enseignée. Donnez et vous recevrez – c’est cela l’affaire! Et cela pourrait se reproduire ailleurs au monde. Pourquoi pas? Qu'en pensez-vous?

(Sur la photo c'est l'église de Saint-Valérien-de-Milton, une église en fonction, une vraie! Une des plus belles ici, à mon avis.)