sexta-feira, dezembro 10, 2021

Coco a pris des vacances

 


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Je vais raconter une histoire vraie, mignonne, mais la fin, je vous préviens tout de suite, brise le cœur. Cela sert à sensibiliser un peu notre nature carnivore. Même moi, une mangeuse invétérée de viande, je deviens de plus en plus sentimental envers les animaux et même envers les plantes, bien que je sois encore trop vorace... paradoxes de l'âme.

L'histoire se déroule au début des années 1950, dans une petite ferme de bétail laitier, avec aussi des poulets et d'autres petits animaux. Les propriétaires étaient un jeune couple et cinq jeunes enfants.

Les deux garçons plus âgés, dès leur plus jeune âge, aidaient déjà leur père dans les travaux, à leur retour de l'école. Au cours de leurs tâches quotidiennes, ils ont vu naître Coco, un veau sympathique, irrémédiablement docile, en raison des circonstances de son élevage à des fins de boucherie, c'est-à-dire castré peu après sa naissance et bien nourri, pour remplir sa mission. Même s'ils savaient quel serait son sort, c'était par amour, sans préméditation, que les garçons lui offraient, à pleines mains, d'abondantes quantités de touffes de foin.

Ils jouaient avec lui et il s'était également attaché à eux. Dans sa manière bovine d'être, il les poussait doucement et lentement, avec sa tête innocente et gaie. Les garçons montaient sur le petit bœuf et se promenaient dans les environs, le long des chemins que Coco choisissait à sa guise. Au bout d'un temps, il est devenu si grand et gros que les jambes des petits garçons ne pendaient même plus de chaque côté de la masse corporelle de l'animal, elles s'étalaient sur ce plateau, comme s'ils faisaient un mouvement d'un vol de ballet.

Un jour, en rentrant de l'école, Coco n'était pas là.

- Où est Coco ? – ont-ils demandé à leur père. – Il a pris des vacances.

Les enfants n'ont pas osé poser plus de questions. Quelques jours passèrent et ils remarquèrent qu'il y avait de la viande délicieuse et succulente dans leurs repas. C'était Coco qui les nourrissait maintenant, apprirent-ils plus tard.

J'avoue que je n'ai pas pu retenir mes larmes en écoutant cette histoire. Racontée comme de quoi de naturel, par l'un des protagonistes, on pouvait voir, imprimée dans ses yeux et dans son sourire, la nostalgie de ce sentiment d'enfance, d'autrefois.

Malgré ma gourmandise, du genre qui aime manger de tout, je rumine l'idée qu'il faut sérieusement réfléchir à changer nos habitudes. Pourrions-nous amoindrir nos instincts prédateurs ? Comment ? Et si on créait des laboratoires pour synthétiser des aliments, assembler des atomes, des molécules, pour fabriquer ce que l'on aime et selon notre santé - « sur mesure ».

Serait-ce faisable ? Mais on ne peut pas faire ça du jour au lendemain, évidemment. Tout doit être très bien planifié, afin de ne nuire au gagne-pain de personne ni de déséquilibrer l'ensemble de l'écosystème, en redirigeant et réutilisant progressivement les espaces et les fonctions. Cela prendrait des siècles.

J'ai déjà écrit à ce sujet [1], mais en voyant les scientifiques développer des techniques vaccinales innovatrices dans la pandémie que nous traversons, en traitant des composantes clés de la matière, j'espère qu'un jour la science se penchera vers la « culinaire », disons.😄

Ceux qui ont regardé la série télévisée Star Trek savent de quoi je parle. Le vaisseau spatial avait un fantastique synthétiseur de nourriture [2]. Peut-être peut-on faire la même chose ?

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Liens connexes :

[1] La même chose mais différemment

[2] Le réplicateur


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