Photo du Saint Suaire par Secondo Pia (domaine public) |
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« Soutien mes pas dans tes sentiers, et que mes pieds ne vacillent pas! » (Psaumes 17 :5)
Nous sommes "peste et choléra" [1], seule la Bonté de Dieu – à travers Jésus, en lui et avec lui, oints du Saint-Esprit – peut nous élever, si nous le voulons.
« Seul
le cri du misérable est entendu par Dieu. » [2]. Mais pas un cri ordinaire. La
question centrale est la misère humaine intuitivement comprise, assumée et
posée devant le Grandiose. Ce n'est pas Dieu qui choisit le misérable
destinataire de la Grâce, tout le monde peut s'y soumettre. Ce qui semble avoir
un effet, c’est l’attitude du misérable, conscient de son indigence (« Ta
foi t’a sauvé ») – le libre arbitre? C'est le choix du don de soi.
En raisonnant, nous
pouvons comprendre l’insight de notre misère combinée à l'acceptation de la
Miséricorde. Cependant, il est difficile de le
sentir à travers le cœur. Atteindre cet exploit par la perception, viscéralement,
est se placer sur la fréquence d'onde, dans le canal par lequel nous pouvons
arriver à Dieu. C'est la véritable découverte de notre propre misère, de notre
vide, complètement dépouillé, le cœur ouvert et livré à la Grâce divine [3].
J'imagine que cela doit
être la capacité que les prophètes et les saints possèdent ou développent de
manière plus continue, et sont capables de l'imprimer, même brièvement, chez les
personnes sensibles qui se rapprochent, en leur faisant des prodiges.
Cette misère dont je
parle ne signifie pas la pauvreté en biens matériels,
bien que l'attachement à la richesse rende la posture de la reddition
spirituelle très difficile – Jésus l'a
dit à un homme très riche, lui conseillant de partager ses richesses avec les
pauvres et de le suivre ensuite. « Jésus,
voyant qu'il était devenu tout triste, dit: Qu'il est difficile à ceux qui ont
des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! En effet, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une
aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » (Luc 18:
24,25)
Nous
sommes « peste et choléra », ainsi que tout ce qui nous entoure,
contaminés et contaminants; nous souffrons et nous faisons souffrir les autres,
nos souffrances misérables et mesquines.
À considérer, bien
qu'inimaginable, encore moins reproductible par nous-même – donc difficile à
comprendre – que, comparées à la grandeur de Dieu, les souffrances humaines
sont toutes au même niveau standard humain, bien que parmi nous on perçoive des
degrés différents.
Une tentative de
comparer : quand on voit une fourmi tomber d’une
tige de fleur et une autre perdre une feuille qu’elle portait, ces événements
ne sont pas très différents pour nous, ils semblent être au même niveau; nous
savons qu'elles vont essayer de reprendre leurs activités, même si ces
incidents peuvent signifier pour elles une énorme difficulté à atteindre leurs
objectifs, peut-être un plus difficile que l'autre. La comparaison est
grotesque, sans doute. Le fossé, la disparité qui nous sépare des fourmis est
immense, mais infiniment plus grande entre Dieu et nous.
Un autre exemple de
cette relativité, dans un autre domaine, peut-être
tangentiel, mais qui met en évidence à quel point les mesures peuvent être
grandes, même au-delà de notre perception: lorsque nous nous déplaçons sur une
route et regardons la lune, elle semble se trouver toujours au même endroit
dans le ciel; la distance qui nous sépare de la lune rend notre position sur la
route sans importance.
De
tout cela vient l'évidence: nous sommes vraiment incapables de voir plus loin que le bout de
notre nez. Il n’y a pas d’autre chemin à
suivre, sauf Celui qui vient à nous, Celui qui EST: « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; nul
ne vient au Père que par moi » (Jean 14: 6). Celui qui est le plus
grand détachement, le cri Tout-puissant d'indigence. Sans le Christ, nous ne
sommes ni meilleurs ni pires, nous ne sommes rien.
~~~~~~~
- Photo du Saint Suaire par Secondo
Pia, dans le domaine public.
[1]
"Peste
et choléra": expression très convaincante utilisée par la cousine Mariana,
dans d'autres circonstances; aussi le nom d'un roman de Patrick Deville.
[2]
Pondé (en portugais):
Pondé (en portugais):
[3]
En portugais: https://maviemontfils.blogspot.com/2018/05/consolacao-desejada.html
En portugais: https://maviemontfils.blogspot.com/2018/05/consolacao-desejada.html
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