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« La réponse instinctive à la noyade est silencieuse et limitée à des mouvements subtils » Dr Francesco A. Pia
Je suis consternée de constater par les nouvelles, encore cette année, plusieurs cas de noyade au Québec. Quatre personnes, un adulte et trois enfants, en moins d’une semaine! C’est trop! Chaque fois que j’entends parler de noyade, je me souviens de ce qui m’est arrivé et j’aimerais donner ma contribution, avertir les gens de certains signes, pas toujours évidents et dont l’observation pourrait sauver des vies.
Je suis consternée de constater par les nouvelles, encore cette année, plusieurs cas de noyade au Québec. Quatre personnes, un adulte et trois enfants, en moins d’une semaine! C’est trop! Chaque fois que j’entends parler de noyade, je me souviens de ce qui m’est arrivé et j’aimerais donner ma contribution, avertir les gens de certains signes, pas toujours évidents et dont l’observation pourrait sauver des vies.
On
imagine que les personnes crient, agitent les bras et appellent au secours,
quand elles sont en train de se noyer. Cela peut arriver, mais la réaction
typique est très discrète, aux yeux des autres. Pour ceux qui ne sont pas
entrainés pour identifier une telle situation, les signes peuvent passer
inaperçus.
Quand
c’est arrivé à moi, j’ai eu ce qu’ils appellent « la réponse instinctive à
la noyade, une réaction silencieuse et limitée à des mouvements subtils ».
Je suivais un cours de natation. J’étais seule dans une piscine pour débutants,
l’instructeur me laissait pratiquer, parce que j’allais bien dans les premiers
exercices, et il se promenait au bord d’autres piscines pour donner des
instructions à d’autres.
À
un moment donné, j’ai fait un mouvement brusque et mon corps s’est tourné, de
sorte que j’avais le visage vers le haut. Je n’étais pas capable de revenir à la
position précédente, je ne savais pas gérer mes gestes dans l’environnement
aquatique. Je n’ai pas crié, pas agité le corps, la priorité était de respirer;
le petit peu de temps que je réussissais à sortir la tête de l’eau n’était même
pas suffisant pour compléter un cycle de respiration, moins encore pour parler
quoi que ce soit. J’essayais de garder la tête au-dessus du
niveau de l’eau, mais je ne réussissais pas, la tête submergeait encore et
encore. Je ne sais pas combien de temps cela a duré.
J’ai
été chanceuse car l’instructeur était en train de passer près de la piscine où j'étais et
il m’a vu en train de me noyer. J’ai commencé à entendre sa voix qui me
parlait, il me donnait des instructions pour me sortir de cette situation-là.
Mon attention s’est tournée vers l’audition, vers sa voix, et j’essayais de
faire les mouvements qu’il me recommandait, mais je les ratais et mon corps
s’obstinait, comme un réflexe, à faire les mêmes tentatives d’avant, qui ne
portaient pas de fruits.
Ce
que je trouve très bizarre, c’est que le fait d’entendre sa voix m’a transmis
un calme tellement dense, dans la certitude qu’il me sauverait, que s’il
n’avait pas décidé de me retirer de l’eau, je crois que j’aurais décédé en
toute tranquillité. Bien que consciente, je me sentais complètement incapable
de m’en sortir, et je me suis convaincue que lui, en tant qu’instructeur de
natation, qu’il verrait ce qui se passait et serait suffisamment habile pour me
sauver. Je me suis attachée à cette pensée et cela me calmait. Une chance qu’il
l’a vraiment fait. Ceci, probablement, n’a pas duré plus que quelques secondes,
mais c’était comme une éternité.
Quand
j’ai été placée en toute sécurité, il était difficile de respirer. Je ne
pouvais qu’expirer, une sorte de toux explosive à plusieurs reprises, sans
intervalle pour l’inspiration, et seulement de l'eau sortait de ma bouche et de
mon nez, sous forme de multiples petits jaillissements. Cela m'a causé beaucoup
de détresse. Quel soulagement quand j’ai réussi, finalement, à inspirer un peu
d’air!
Probablement,
quand il m’a retiré de l’eau, j’étais dans la phase de fermeture du larynx, une
réaction physiologique de défense qui arrive juste avant l’inondation des
poumons.
Quand
j’ai été capable de remarquer ce qui se passait au tour de moi, j’ai vu que des
regards effrayés de tout le monde dans l’académie étaient tournés vers moi... Après
la peur, la honte de m’être presque noyée dans une piscine peu profonde s’est
emparée de moi. Vous pouvez rire, mais, s'il vous plaît, ce serait bon
d’expliquer à tout le monde, y compris les enfants, que si on voit quelqu’un qui
semble ne pas bouger beaucoup, la tête qui sort de l’eau pour ensuite
submerger, et cela plusieurs fois, même s’il n’y a pas des signes de détresse,
il faut demander tout de suite si la personne va bien. Si elle ne répond rien,
c’est parce que ça va mal, la noyade est silencieuse. Alors, on doit crier au
secours, et il faut agir vite pour la sauver.
S’il
vous plaît, lisez l'article ci-dessous, il est très important et instructif:
http://mariovittone.com/la-noyade-en-francais/
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