quarta-feira, julho 04, 2018

Chacun sait où son soulier le blesse


Ce n’est pas très clair pour moi… Laissez-moi faire un petit test, s’il vous plaît, et répondez-moi, je vous prie, du fond de votre cœur québécois. Je fais une petite analogie avec le cas de l’artiste Betty Bonifassi et son spectacle annulé par le Festival de Jazz de Montréal à cause des protestations des Noirs.
Moi, je suis citoyenne canadienne mais je suis venue au monde ailleurs et j’ai déménagé ici parce que je me suis mariée avec un Québécois de souche. Cela fait 19 ans que j’habite au Québec. J’ai lu beaucoup à propos de l’histoire de la Nouvelle France et des Québécois, pour essayer de m’intégrer le mieux que je pouvais et pour comprendre le contexte où mon mari est né et vit. J’ai fait cela avec de l’amour le plus sincère et enthousiaste. À certains passages de l’Histoire, j’avoue avoir versé des larmes, surtout quand j’ai lu les paroles de Voltaire pour influencer le Roi Louis XV à abandonner la Nouvelle France, car « quelques arpents de neige » ne valaient pas la perte de ses combattants déployés outre-mer, en aggravant ainsi la situation difficile à laquelle la France faisait face lors de la Guerre des Sept Ans en Europe. Enfin, toute l’histoire que vous connaissez infiniment mieux que moi.
Ce fut dans cet élan d’empathie envers le peuple québécois que j’avais écrit un poème comme si j’étais, moi-même, une Québécoise. J’ai osé essayer de me mettre à votre place, depuis le temps des navigations vers l’Amérique du Nord jusqu’à aujourd’hui, un temps d’accueil d’immigrants, que vous essayez de recevoir du mieux que vous pouvez – les derniers vers sont de quelqu’un qui s'est redressé et offre d’aide aux nouveaux arrivés.
Pour la Saint-Jean, j’avais inséré mon poème dans un texte que vous pouvez lire sur le lien plus bas sur cette page, s’il vous plaît.
Mon test consiste à savoir si le fait de me mettre à votre place avec mon poème si cela vous dérange un peu comme le spectacle SLAV a dérangé les Noirs. Maintenant, j'ai des doutes si j'ai le droit de l'avoir fait, si j'ai le droit d'inclure ce poème dans un livre de poésie que je veux publier, un jour.
Je ne parle pas au nom des Noirs, ma peau est blanche – je ne veux pas commettre la même erreur qu’ils ont condamnée. Je ne dis pas non plus que mon poème prend forme d’un cas « d’appropriation culturelle », car je ne suis pas en situation privilégiée par rapport à vous – condition sine qua non pour ça. Mais je trouverais intéressant de savoir le sentiment que mon poème génère dans votre cœur, s’il vous plaît. Si je dois « l’annuler » aussi. Si oui, cela aiderait les gens à comprendre les sentiments des Noirs. Merci.
Voici le lien pour mon texte : 
 Vive le Québec ! (cliquez ici)

~~~~~~~//~~~~~~~~~~
Update 06 juillet 2018: Dois-je conclure "Qui ne dit mot consent"? Je n'annule pas mon poème ? 😉😆
~~~~~~~//~~~~~~~~~~

J'ai écrit aussi d'autres textes à propos d'appropriation culturelle:

No more... Plus jamais (cliquez ici)

  
Appropriation culturelle: la poutine et la samba (cliquez ici) 

Nenhum comentário:

Postar um comentário