Esther |
Ce n’est
jamais trop de parler du phénomène d’avoir des enfants. Ce ne sera jamais un
thème cliché. À mon avis, une des dates qu’il vaut vraiment la peine de
célébrer est la Fête des Mères. L’amour maternel semble être le sentiment le
plus fort dans l’univers détectable par nous. Pas surprenant, ce contact intime
avec la réorganisation de la matière pour former un être est une expérience spéciale.
Apercevoir ces transformations qui se produisent au cœur de soi-même est un
privilège des femmes. Bien sûr que cela doit avoir un certain effet sur leur comportement, même au-delà des causes
hormonales, impossible de sortir indemne d'un vécu de cette ampleur.
Pourquoi
cette liaison avec les enfants est plus durable chez les humains que chez les
autres mammifères? Cela doit être grâce à l’évolution des espèces… C’est
l’amour ! Heureusement, les mères dénaturées sont rares.
C’est la
première Fête des Mères sans la mienne. Elle est décédée l’année passée, à
l’âge de 99 ans. Elle a toujours été une femme solide et joyeuse, avec une
personnalité très forte. Elle me manque mais, en même temps, je suis soulagée
qu’elle ne soit plus dans ce monde de plus en plus fou. Toujours amoureux, elle
et mon père n’ont jamais eu même pas un mot en désaccord d’opinion, en présence
de leurs enfants. Certes, il devait y avoir des controverses et des discussions
entre eux, mais ils ne nous ont pas donné le désagrément du témoignage; nous
avons été bénis avec l'harmonie, quelque chose de si important pour le
développement des enfants; nous pouvons dire que nous sommes chanceux.
Tant de
bonnes choses j'apporte dans mon bagage de vie, comme héritage de ma mère,
impossible de les énumérer toutes! Au cours de la vie, je suis reconnaissante
de tout le bien qu'elle nous a fait, une mère exigeante et énergique, oui,
affectueuse à sa façon, nous étions sûrs qu’elle était notre refuge – jamais
aucun doute là-dessus.
En ce joyeux
dimanche, je veux célébrer également la province du Québec, qui m’a accueilli,
moi, cet enfant d’ailleurs. Je ne suis pas une réfugiée, et cela fait longtemps
que je suis ici; mais je m’identifie, en quelque sorte, avec tous les
immigrants qui ont trouvé l’accueil au Québec. C’est comme avoir une mère
d’adoption. Je crois que je peux parler au nom de tous… Nous remercions à la
province du Québec et au Canada de nous accueillir et de nous permettre de
vivre en sécurité, dans un pays libre.
Un bon
dimanche à toutes les mamans!
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