terça-feira, fevereiro 14, 2017

Les joies de l'hiver au Québec I

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Je pensais à porter mes nouvelles bottes pour aller aux achats, en ville. Oublie ça. Je ne suis plus à l’âge… malgré tous les efforts que je fais pour m’adapter aux conditions hivernales, j’ai déménagé ici trop vieille pour devenir bonne dans ces sports glaciaux, comme marcher sur la glace. Je ne suis pas capable de glisser, élégante, aux spectacles de « Holiday on ice » de notre quotidien. Mes vieilles bottes d’hiver ne sont pas le summum de la beauté mais elles sont bonnes ! Malgré cela, la prudence doit toujours être de mise. Les surfaces ne sont pas toutes "dégelées", après le dernier cocktail météo.
L'entrée du magasin, par exemple, était un défi. Du trottoir à la porte, environ 20 mètres. « Dois-je aller ? » – je me demande, découragée, devant l’espace à franchir qui me semble sans fin. Mes crampons dans un sac en plastique... Avant d'entrer, je dois les ôter pour ne pas endommager le plancher du magasin… Je prends le risque juste avec les bottes. Me voilà, je marche comme un pingouin, je cherche les petites "flaques" de neige, moins glissantes, parmi les grandes et moyennes vagues de glace, dures comme de la roche.
Non, ce n’est pas un pléonasme de dire que la glace est dure comme la roche. Il faut vivre ici pour comprendre ces intensités.
Petite vérification si je suis observée avec mon agilité de vieille : je regarde tous les côtés, discrètement, et je vois deux visages attentifs, de l'autre côté de la vitre de la porte du magasin. Embarrassée, je pense à aller plus vite, mais mon ange gardien me prévient qu'il serait imprudent.
- Calme-toi, qu'est-ce que tu préfères: une jambe cassée ou quelques rires pour égayer la journée?
Finalement, je réussis à traverser l’océan. La porte s’ouvre et deux gentilles vendeuses me demandent, presque en même temps, si c’était trop glissant, et s’excusent pour l’état de l’entrée.
Tout le monde soulagé, on passe au but de la manœuvre : choisir quelque chose dans le magasin, avec la carte-cadeau que mon mari m’a donnée. Cette partie a été plus agréable.
C'est une petite joie de l'hiver: réussir à ne pas tomber sur la glace. Mais on dirait que j’étais due.
Quelques jours plus tard, on a eu un autre cocktail météo et j'ai eu ma première chute, en glissant, involontairement, sur la glace… En espérant que ce sera la dernière. Pas si pire, quand même... une fois en presque 18 ans au Québec.
Même si je fais toujours attention, j'ai manqué mon coup.
En sortant de la maison, je regardais dans mon sac à main, mes pieds ont glissé vers l'arrière; en réflexe, les mains sont allées s'appuyer sur le deck; les mains ont glissé aussi. Voilà, je me suis retrouvée complètement couchée, et j'ai continué à glisser encore, jusqu'au bord des marches du deck... Une chance! Quelques millimètres de plus et je serais partie en vol libre... tout un scénario!
À l’exception d’un peu de douleur au genou gauche et au poignet droit, je suis bien. Une autre joie de l'hiver: se redresser d'une chute et constater qu'on n'est pas tout cassé. Comme dans la vraie vie… on survit aux malheurs tout le temps pour construire notre joie de vivre. Quand personne ne se blesse, c’est drôle. Cependant, il faut faire attention parce que ce qui semble comique peut être tragique.
 Mais il y a beaucoup d'avantages macro et microbiologiques d'avoir un hiver glacial. À vrai dire, on est chanceux !

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